Éric Vu-An

En 1974, Éric Vu-An entre à l’École de danse de l’Opéra de Paris. Il est vite remarqué pour son interprétation puissante et sensible des grands rôles classiques. Des œuvres de Serge Lifar, Michel Fokine, Nijinsky, lui permettent d’exprimer la diversité de son talent. Il aura pour partenaires des artistes tels que Rudolph Noureev, Noëlla Pontois, Sylvie Guillem, Marie-Claude Pietragalla, Vladimir Vassiliev, et William Forsythe. C’est avec Maurice Béjart que l’expérience sera déterminante. Parmi les nombreux rôles qu’il lui a taillés sur mesure, Arépo marque un tournant décisif. Une polémique entre Béjart et Noureev le privera du titre de danseur étoile de l’Opéra de Paris. Dès lors, il devient un artiste indépendant invité dans de grandes compagnies mondiales. Il reviendra en 1987 à Paris en tant que soliste invité. Chanteur, on le retrouve en duo avec Zizi Jeanmaire dans Valentine’s Love songs de Roland Petit. Acteur, avec Bernardo Bertolucci dans Un Thé au Sahara. Chorégraphe, sa première expérience marquante a lieu en 1989. Il tient le rôle d’Antinoüs dans Les Mémoires d’Hadrien de Maurizio Scaparro et crée lui-même ce solo.

En 1995, Éric Vu-An est nommé directeur artistique du ballet du grand Théâtre de Bordeaux. En 1997, il dirige l’Opéra Théâtre d’Avignon. En 2005, il est associé à la direction du Ballet National de Marseille et, depuis 2009, il est directeur artistique du Ballet Nice Méditerranée. Il est Commandeur des Arts et Lettres, Officier de l’Ordre National du Mérite et Officier de la Légion d’Honneur. Il a également reçu le Prix Nijinski, décerné par Serge Lifar et l’Université de la Danse.